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Leucorrhées

 

 

Bon déjà on va simplifier les choses car pertes blanches et leucorrhées, c’est la même chose. Avec pertes blanches, vous allez peut-être dégouter votre interlocuteur alors qu’avec leucorrhées, vous pouvez briller en société (jusqu’à ce que vous expliquiez ce que c’est).

Leucorrhées : un indice de bon équilibre … ou pas !

Les leucorrhées physiologiques

Souvent quand je me promène dans la nature, je tombe sur des peaux de serpents vides. C’est juste les anciennes peaux de serpents qui ont mué. Et les pertes blanches, c’est la même chose. Bon enfin presque parce que nous ne laissons pas de peau traîner partout ! Mais quand même, les leucorrhées ne sont ni plus ni moins que le résultat de la desquamation de la muqueuse du vagin : on mue de l’intérieur. Il s’agit là de pertes blanches tout à fait normales, c’est-à-dire physiologiques. Elles sont d’aspect laiteux et peu abondantes.

Rappelez-vous dans le film le cinquième élément :  quand Leeloo sort de l’autowash complètement trempée mais propre ! Et bien on a une sorte d’autowash dans notre vagin. C’est pas une bonne nouvelle ça ? C’est un peu comme si le vagin s’auto-nettoyait régulièrement. Autant vous dire que vous récurer tous les jours et même plusieurs fois par jour n’est pas une pratique conseillée parce que là on risque d’abîmer sa flore vaginale voir de la détruire et c’est la porte ouverte aux ennuis.

Les leucorrhées : signe de déséquilibre

Dès que vos pertes blanches deviennent au choix (le choix peut être multiple et là c’est le jackpot) :

  • colorées
  • odorantes
  • abondantes

Il vous faut impérativement consulter votre médecin, gynécologue ou sage-femme. Pourquoi ? Parce que ce sont des signes de déséquilibre de la flore vaginale et potentiellement d’infection.

Si aucune infection n’est diagnostiquée par votre professionnel de santé et que malgré tout vous constatez des leucorrhées abondantes (mais non colorées et/ou odorantes), il se peut que le déséquilibre viennent d’ailleurs. Nous sommes un système interdépendant, autrement dit, notre organisme n’a pas de frontière entre ses différentes parties. Cela signifie que ce système d’auto-nettoyage peut prendre en charge l’évacuation d’éléments qui n’ont rien à y faire, juste parce que le vagin va aider son collègue un peu débordé d’à côté. Il y a de l’entraide dans ce système !

Une approche naturopathique des leucorrhées

Donc quand vous êtes gênée par trop de pertes blanches, cela peut être causé par 2 éléments :

1 – Il y a peut-être un aliment ou une classe d’aliments qui est consommée en trop grande quantité et ce, associé à une sensibilité de votre organisme à cet aliment. Mon expérience m’amène à suspecter très souvent soit trop de laitage soit trop de sucres. Dans ce cas, la façon la plus simple de constater est de supprimer sur quelques jours le ou les aliments suspectés. Vous verrez, si ça vient de là les pertes blanches diminuent très vite en 2-3 jours.

 

 


Leucorrhées


Signes locaux


Signes
associés


Candida


Blanches,
caséeuses


Prurit
(+++++)


Vulvite (++)

 

Anite (++)


Pyogènes


Purulentes


Brûlures



Trichomonas


Vertes,
spumeuses


Prurit

 

Brûlures


Urétrite

 

Odeur de
moisi


Vaginose
bactérienne


Grisâtres, peu
abondantes


Rare prurit ou
irritation


Odeur de poisson pourri
(sniff-test)

 

Un exemple de guide de symptomatologie (ref : http://www.cngof.net/E-book/GO-2016/28-ch21-231-244-9782294715518-leucorrhee.html)

2 – Il y a un déséquilibre dans la balance acido-basique de votre organisme en faveur d’une trop grande acidité. La flore vaginale est normalement acide (c’est ce qui lui permet d’avoir une barrière contre les infections) mais quand tout le corps tend vers l’acidification (tissulaire pas sanguine pour les chevronnés), cela peut faire baisser encore plus le milieu naturel vaginal et provoquer une sur-abondance de leucorrhées. Dans ce cas il faut établir un protocole d’accompagnement pour retrouver l’équilibre qui consiste à revoir l’alimentation, à gérer le stress le cas échéant et à éliminer les éléments qui causent l’acidité.

Glaire cervicale : un multipass !

Pour continuer avec la référence au Cinquième élément, la glaire cervicale est un élément qui change de consistance et qui permet de faire plusieurs choses : un multipass quoi !

La glaire n’a pas la même origine que les pertes blanches, même si visuellement on les constate toutes les deux au niveau de la vulve. La glaire cervicale est produite par des cellules spéciales situées au niveau du col de l’utérus. Elle est constituée de molécules de mucus, d’eau et d’autres éléments biochimiques et chimiques. Cela fait de la glaire cervicale une substance d’une grande variabilité.

Il existe une sorte de classement des différentes sortes de glaire que l’on peut observer.

Glaire cervicalePhoto : Michael Gaida

La glaire visqueuse

Elle est stimulée par la présence de progestérone et on ne la voit pas à la vulve. Il y a dans ces moments de glaire une sensation de sécheresse. C’est une glaire cervicale qui contient des cellules du système immunitaire et qui est présente également pendant tout le temps de la grossesse. Elle ne laisse rien passer, c’est un vigile!

La glaire peu visqueuse

La glaire peu visqueuse est stimulée par la présence d’œstrogènes. La glaire visqueuse “se ramollit” pour devenir plus fluide. La sensation de sécheresse disparaît pour faire place à une sensation un peu collante puis carrément humide. On peut observer cette glaire fluide à la vulve, même parfois on la voit littéralement s’écouler aux toilettes ou même sous la douche.

La glaire cervicale, lorsqu’elle est fluide et transparente est une véritable aubaine pour les spermatozoïdes : ils vont pouvoir entre autre s’en nourrir et passer la barrière naturellement acide du milieu vaginal. Il s’agit donc d’un signe de fertilité.

Les variations de la glaire cervicale

Au cours d’une vie de femme, les cellules chargées de produire de la glaire vont peu à peu se transformer. L’équilibre entre les cellules sécrétrices se modifie donc et devient un indice de l’âge du col du l’utérus. C’est un processus normal de vieillissement du col de l’utérus.

A noter qu’on a observé que la grossesse a tendance à rajeunir le col. Par contre la prise de pilule contraceptive le vieilli prématurément, à raison de un an supplémentaire par année de prise (selon les travaux de Odeblad). Ceci pourrait expliquer en partie qu’une femme qui arrête de prendre la pilule après quelques années peut être confrontées à des difficultés à constater de la glaire cervicale. Le manque d’hydratation peut aussi être une cause de moindre sécrétion de glaire cervicale.

 

Prendre soin de ses sécrétions :

Leucorrhées physiologiquesPhoto : Tayeb MEZAHDIA

En fait, vous l’avez compris, les sécrétions que sont les leucorrhées et la glaire cervicale sont des indices de bonne ou moins bon équilibre de santé de la femme. Ainsi, si vous observez des variations qui s’écartent des standards, vous avez les moyens d’agir.

Soit aller voir votre médecin, gynécologue ou sage-femme si les leucorrhées sont odorantes, colorées et ou abondantes pour diagnostiquer une possible infection et la traiter.

Soit modifier votre hygiène de vie, si les leucorrhées sont abondantes sans être odorantes et/ou colorées ou si la glaire cervicale est peu ou pas présente.

 

Maintenant que vous avez lu cet éclairage, avouez que vous ne regarderez plus jamais ce que vous retrouvez dans votre culotte de la même façon ! J’attends vos réactions et commentaires juste en dessous. A très vite !

 

Sources :

http://www.cngof.net/E-book/GO-2016/28-ch21-231-244-9782294715518-leucorrhee.html

E. Odelblad : LA DÉCOUVERTE DES DIFFÉRENTS TYPES DE GLAIRE CERVICALE

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Carole Thiebault

Naturopathe - Heilpraktiker
Consultante en gestion autonome de la fertilité

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