Saviez-vous qu’au cours de sa vie, une femme utilise en moyenne 10 000 à 15 000 protections menstruelles jetables ? Pourtant, ces produits contiennent souvent des substances controversées et génèrent des tonnes de déchets chaque année. Heureusement, il existe aujourd’hui des alternatives naturelles et écologiques qui permettent de prendre soin de son corps tout en réduisant son impact environnemental.
Adopter un cycle menstruel écoresponsable, c’est faire un choix sain, durable et engagé. Mais comment s’y retrouver parmi les nombreuses options disponibles ? Serviettes lavables, culottes menstruelles, cup, tampons bio… Chaque solution a ses avantages et s’adapte à des besoins spécifiques.
C’est aussi l’occasion de se questionner sur son moyen de contraception car les solutions disponibles aujourd’hui ne sont pas toutes égales quant à leur impact sur l’environnement.
Dans ce guide complet, nous allons explorer :
✅ Pourquoi les protections classiques posent un problème de santé et d’environnement
✅ Les meilleures alternatives naturelles pour un cycle plus respectueux de votre corps et de la planète
✅ Une ouverture vers la découverte de ton cycle grâce à une méthode respectueuse de l’environnement et de votre santé.
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Pourquoi adopter une approche écoresponsable pour son cycle menstruel ?
On vient de l’évoquer les protections menstruelles jetables représentent un volume de déchet impressionnant. Chaque année, ce n’est pas moins de 49 milliards de ces protections vendues qui génèrent 590 000 tonnes de déchets (Source : www.zerowastefrance.org).
L’impact écologique des protections jetables
Cela pourrait en rester là si ces déchets étaient recyclables. Malheureusement ces types de protections contiennent pour beaucoup des matières plastiques et ne peuvent pas à ce jour entrer dans un cercle vertueux de retraitement. Outre la pression que cela entraîne sur l’environnement, c’est aussi une source non négligeable de pollution susceptible, à terme, de perturber votre cycle ainsi que celui des femmes sur cette Terre et à venir.
En adoptant des alternatives comme la cup menstruelle ou encore les serviettes lavables, il est possible, non pas d’éliminer les sources de pollution liées aux besoins de protections menstruelles mais au moins d’agir dans le sens de la diminution. Et c’est déjà pas mal.
Les perturbateurs endocriniens des protections classiques
Les protections classiques externes (comme les serviettes) et internes (tampon) sont pour la plupart des dérivés du coton et donc d’origine naturelle mais on y trouve également des substances plus douteuses telles que des parfums. On peut également déplorer la présence de substances qui sont la conséquence de la contamination des matières premières (et oui on part du naturel mais le processus de transformation l’est beaucoup moins). On y trouve des substances classées cancérogènes, reprotoxiques ou même des pesticides. Ce genre de substances est un candidat sérieux pour perturber les cycles menstruels au niveau endocrinien. On est bien loin d’un cycle menstruel écoresponsable.
Même si officiellement, aucun risque chimique pour la santé des femmes exposées n’a été mis en évidence, l’ANSES a tout de même pris soin de demander aux industriels concernés de modifier certains procédés de transformation et appelle à la mise en place d’une réglementation dédiée. Loin de vouloir crier au loup, nous plaidons ici pour le principe de précaution et la position de l’ANSES semble aller dans le même sens.
Et puis entre nous, peut-être que le seul argument de la réduction des déchets suffit à repenser ses habitudes de protection, non ?
Quelles sont les alternatives naturelles et écologiques pour un cycle menstruel écoresponsable ?
S’il y a plusieurs années quand on parlait de serviettes lavables certaines de nos aînées s’offusquaient en dénonçant un retour en arrière, c’est qu’elles pensaient à leur propre expérience qui consistait à utiliser des langes un peu comme pour les bébés à l’époque aussi : fastidieux, inconfortable au possible et surtout souvent doublé d’un lavage à la main, le lave-linge n’ayant pas encore conquis tous les foyers.
Aujourd’hui l’offre s’est considérablement améliorée et on trouve plusieurs alternatives intéressantes.
Les serviettes lavables : une option presque zéro déchet
Les serviettes lavables ne ressemblent plus du tout aux linges utilisés par nos grands-mères. Au contraire, excepté la matière, elles reprennent les codes de la serviette jetable avec les ailettes pour pouvoir les attacher ou encore les différents formats pour s’adapter aux flux variables d’une femme à l’autre ou au cours des menstruations.
Selon les marques, elles peuvent avoir un côté fun avec des imprimés différents.
Le pouvoir absorbant est inégal selon les matières utilisées mais une fois votre marque identifiée, vous êtes tranquille pour un moment. Leur durée de vie se compte en effet en année. Avec ses serviettes lavables, l’impact environnemental des protections hygiéniques jetable n’est pas réduit à zéro mais il est sans commune mesure (même en comptant les lessives).
La culotte menstruelle : confort et efficacité
La culotte menstruelle est sans aucun doute la dernière innovation du secteur. Elle permettrait de contrer l’un des inconvénients majeurs reprochés aux serviettes lavables à savoir que ces dernières n’adhèrent pas au sous-vêtement et se fait souvent la malle, réduisant à néant confort et efficacité de la protection.
La culotte menstruelle est en cela pratique et plus efficace contre les fuites intempestives. Petit bémol sur les flux très abondants, ils trouvent rarement culotte à la hauteur.
Mais la culotte menstruelle a ses détractrices (c’est moche ce mot comme ça mais comme les hommes n’utilisent pas…) : en effet certaines femmes répugnent à utiliser la culotte sous prétexte de rester « baigner » dans son sang menstruel toute la journée. Peu ragoutant dit comme ça et il est difficile de parler ici pour tout le monde. Si vous êtes curieuse, essayez et faites-vous votre propre idée.
La cup menstruelle : une solution durable
La cup est la seule solution durable de protection dite interne. Elle existe depuis presque aussi longtemps que les serviettes lavables et s’en diffère aussi par la nécessité de « prendre le coup de main ».
En effet un petit temps d’adaptation pour apprendre à la mettre en place et surtout l’enlever est indispensable tout comme une hygiène irréprochable. Mais une fois maîtrisé ta cup pourrait même te donner un super pouvoir ! (à lire ici)
Si vous n’êtes pas super à l’aise avec votre intimité, passez votre chemin, il faut mettre la main à la pâte (ceci est une expression imagée, n’allez pas y mettre toute la main en vrai !)
Les tampons bio et compostables
Ils sont probablement l’alternative la moins radicale tout en constituant un pas vers la prise en compte de son impact environnemental.
On les trouve principalement en boutique bio mais parfois on peut les croiser en grande surface.
Rien de change dans l’utilisation, seulement dans le prix et la conscience un peu plus tranquille 😉.
Pour toutes ces solutions, sauf peut-être la dernière, ces alternatives représentent quelques avantages supplémentaire à la préservation de l’environnement. Le coût final d’utilisation est souvent moindre car après l’investissement initial, la durée de vie de ces protections réutilisables est suffisante pour largement rentrer dans ses frais. On parle donc de réduction des déchets, d’économie à long terme et cerise sur le gâteau : on se préserve (on ne sait jamais) d’une exposition répétées aux substances évoquées plus tôt.
Prendre soin de son cycle naturellement
La transition vers des pratiques plus durables n’est pas seulement un geste écologique, mais aussi une manière de prendre soin de sa santé et de son bien-être.
En favorisant des choix plus conscients, vous vous offrez la possibilité de réduire le risque de maladies gynécologiques, de perturbations hormonales et d’irritations.
Mais en œuvrant pour une approche écoresponsable, vous contribuez non seulement à préserver votre/notre environnement mais vous devenez en plus une actrice capable de léguer des habitudes durables aux générations futures.
Attention toutefois, vous vous exposez au risque (certes minime) de repenser d’autres aspects en lien avec votre cycle. Vous pouvez ainsi être interpelée par une démarche de gestion naturelle de votre fertilité.
La symptothermie s’inscrit dans ce mouvement. Il s’agit d’une méthode d’observation du cycle menstruel de manière écologique, sans recourir à des produits chimiques (une feuille de papier, un stylo et un thermomètre, en plastique je vous l’accorde suffisent).
En suivant les signes physiologiques de votre cycle, vous ne dépendez plus de substances ou de dispositif pour gérer votre fertilité et contribuez à réduire le volume de xénoestrogènes rejetés chaque jour dans les eaux usées (les eaux sont retraitées mais cela n’élimine pas les hormones de synthèse que l’on retrouve dans les eaux potables).
Vous offrez aussi directement à votre corps l’occasion de (re)trouver son équilibre naturel tout en assurant une fiabilité élevée de gestion de la fertilité. Pour en apprendre plus sur le sujet, tu peux lire cet article.
Avancer à son rythme vers un cycle en harmonie avec soi et la planète
Adopter une approche plus naturelle et se rapprocher d’une idée de cycle menstruel écoresponsable ne signifie pas tout révolutionner du jour au lendemain. Chacune avance à son propre rythme, selon ses besoins et ses sensibilités. Que ce soit par de petits ajustements ou un changement plus profond, chaque pas vers une meilleure compréhension de son corps est une avancée précieuse.
Loin d’être une contrainte, mieux connaître son cycle peut devenir une véritable force. La symptothermie, par exemple, permet d’observer ses cycles avec précision, d’anticiper ses besoins et de mieux respecter son rythme naturel. Si vous souhaitez en savoir plus sur cette méthode et découvrir comment elle peut vous aider à vous réapproprier votre cycle en toute autonomie, je vous invite à prendre rendez-vous dès maintenant pour en discuter ensemble.
👉 Prenez rendez-vous ici et découvrez comment la symptothermie peut transformer votre relation à votre cycle.
Sources :
https://www.sciencedirect.com/science/article/pii/S0398762022002139
https://iss.uqam.ca/wp-content/uploads/sites/31/2024/05/FR-Rapport-produits-menstruels-ISS_FINAL_2023.pdf
https://www.anses.fr/fr/content/les-protections-intimes-sont-elles-sans-danger-pour-les-femmes
