Un chemin initiatique vers votre souveraineté personnelle
Ce n’est pas une injonction que je vous impose, c’est le titre d’un livre que j’ai lu récemment et qui mérite qu’on s’y intéresse. Même si je n’ai pas tout pris au fil de ma lecture, il y a des thèmes abordés qui m’ont parlé et que je vous partage ici.
Véronique de la Cochetière a voulu en écrivant ce livre transmettre ce qu’elle a pu apprendre au long de sa vie de femme et de sage-femme. Ce qui fait la force de son message est bien la combinaison de son expérience professionnelle et personnelle.
Plusieurs thèmes sont abordés dans ce livre et il me paraît intéressant de s’éloigner de la structure du livre pour mieux en rendre compte.
Véronique de la Cochetière nous invite en effet à nous reconnecter à notre force intérieure par plusieurs chemins qui peuvent à mon sens s’entrecroiser ou se succéder.
Réveiller sa conscience
L’auteur balaye plusieurs moments forts de la vie d’une femme qui sont autant d’occasion de prendre conscience de nos désirs, actes et freins psychiques.
Une femme peut s’approprier chacun de ces quatre moments clés pour plonger au fond d’elle même et mettre en place ce qu’elle considère comme bénéfique pour elle en terme de santé globale et d’équilibre émotionnel.
- Concevoir un enfant
La conception par exemple est propice au nettoyage pour préparer le terrain d’une grossesse harmonieuse.
L’auteur aborde également les cas où cela ne se passe pas comme prévu : infertilité, pathologie. Toujours dans un esprit de compréhension profonde du sens de la vie, elle propose des ouvertures qui peuvent aller de l’adoption jusqu’à accepter que la création ne réside pas uniquement dans la maternité
- Traverser une grossesse
Cette capacité de création prend sa source dans une énergie puissante (à différencier du pouvoir) dont est capable chaque femme. La grossesse est un moment privilégié (mais pas unique) pour ressentir cette puissance et l’utiliser pour aller vers plus de paix.
- Vivre son accouchement
L’accouchement est l’occasion d’une triple naissance, le bébé bien évidemment mais aussi de deux nouveaux parents. Il s’agit d’un passage initiatique selon l’auteur qu’il est important de vivre en conscience. C’est aussi à ce moment qu’une femme peut renouer avec une part animale qu’elle renferme derrière les couches sociétales.
- Incarner l’éducation
L’éducation est une période propice à l’installation d’une nouvelle temporalité, plus lente, permettant la rencontre avec l’enfant mais pas que. La femme traverse de profonds bouleversements jusqu’à accueillir une nouvelle facette de ses nombreuses personnalités : la femme, l’amoureuse et l’amante doivent faire une place à la maman (voir aussi à la mère).
Tous ces moments charnières sont autant de marches vers une vie plus consciente, posée et en cohérence avec vos valeurs.
Réveiller son corps
Le livre de Véronique de la Cochetière évoque également tout un travail corporel. Elle insiste sur la nécessité de se réapproprier son corps, de retrouver les sensations qui sont autant de guides vers l’équilibre, la paix et la puissance si chers à l’auteure.
Elle propose en ce sens un voyage symbolique autant que physique (la lectrice est invitée à explorer avec ses doigts) dans cette partie d’intime qui est caché aux yeux du monde et aux yeux de bien des femmes.
Rares sont les femmes qui ont reçu dans leur éducation la transmission, la permission même de connaître cette partie d’elle qui est le vagin, le col de l’utérus, le périnée et la vulve. De gros mots ? Simplement une réalité anatomique qui n’a que peu de place aujourd’hui.
L’aspect symbolique passe par un vocabulaire propre à l’auteure et destiné à redonner toute la dimension divine qu’elle voit en toute femme.
Des exercices pratiques émaillent le livre et ils enrichissent notamment cette partie de connaissance anatomique. Osez ! Ce pourrait être son leitmotiv pour inciter à laisser de côté parfois la honte pour aller vers la découverte.
Réveiller son esprit
Ce thème ouvre le livre avec une invitation à faire la paix. D’abord avec ses parents mais aussi plus largement avec ses aïeux.
Véronique de la Cochetière propose de faire le tri entre ce que vous pouvez, choisissez de conserver de ce qui vous a été transmis et ce que vous décidez de laisser à vos parents. C’est un travail plus ou moins ardu selon le chemin qui est le sien mais un travail qu’elle estime indispensable pour aller de l’avant et renouer avec son âme profonde.
Un autre travail de pacification est celui d’avec ce que l’auteure appelle nos “monstres”. Il s’agit de toutes les offenses qui ont pu à un moment ou un autre barrer notre route. Peu importe le regard que les gens peuvent porter dessus. Il peut s’agir de monstres horribles comme de petits monstres. Ce qui compte c’est l’impact qu’ils ont eu sur vous. Un coup d’arrêt dans votre élan de vie qui vous empêche encore aujourd’hui, parfois inconsciemment, de vous tourner sereinement et libérée vers l’avenir.
Ce qu’il faut retenir
Ce livre s’éloigne de mon approche plutôt tournée vers la physiologie. Cependant j’aime parfois ces incursions vers un monde plus spirituel. Je dirai qu’à la lecture de ce livre j’ai rapidement pris le parti de ne pas m’arrêter sur certains points de vue et de prendre ce qui me convenait en laissant le reste. C’est d’ailleurs ce qu’invite à faire Véronique de la Cochetière en témoignant qu’il s’agit dans ce livre de son expérience et de propositions.
Ceci dit ce qui m’a vraiment intéressée c’est le fil rouge qui traverse tout le livre : l’ostéopathie intra-pelvienne.
Il s’agit d’une technique particulière d’ostéopathie dont j’ai déjà entendu parlé et qui me paraît vraiment notable dans un accompagnement en profondeur. D’après ce que j’en comprends, cette technique permet de toucher des couches inexplorées de mémoires profondes du corps, directement en lien avec notre appareil génital. Un nouveau monde de découvertes en perspective !
Bonjour Carole, encore un article intéressant ! C’est vrai que « vulve », « vagin » et « col de l’utérus » paraissent comme des gros mots..! Il est temps pour nous de réintégrer cette partie du corps que l’on cache, qu’on se cache à soi-même et qu’on ignore totalement bien souvent. L’ostéopathie intra-pelvienne est très efficace mais à ma connaissance, les ostéo n’ont pas le droit de faire des touchers vaginaux.. À confirmer !
Bonjour Déborah,
Je te confirme, cette pratique est réservée aux professionnels de santé habilités. Les sage-femmes me semblent du coup bien concernées.
Réhabilitons !
C.
Coucou Carole
Je ne lis pas ce type d’ouvrages mais c’est toujours chouette d’en apprendre plus sur certains sujets ou la façon de voir les choses suivant les personnes !
Des bisous
Audrey
https://pausecafeavecaudrey.fr
Merci pour ton ouverture d’esprit Audrey !
Je te promets je lis d’autres choses aussi.
C.
Houlala… Nous n’avons tellement pas l’habitude d’entendre ces mots que même en tant que femme on peut être surprise à la lecture de ton article. Pourtant, il est important que nous nous réapproprions ce corps car effectivement ce ne sont pas des gros mots…
Pas facile quand on a reçu une éducation (parentale, mais aussi sociétale) qui met le plaisir féminin comme quelque chose de mal (combien de femmes se font encore insulter ou dénigrer dès qu’elles parlent de plaisir).
Concernant l’ostéopathie intrapelvienne, je bloque un peu, certains freins psychologiques m’empêchent de considérer cela comme possible et j’aurais aussi besoin d’une TOTALE confiance envers la professionnelle (dans ce cas je n’imagine pas que cela puisse être un homme, c’est bien trop intime comme démarche).
Cependant même si a priori je bute au collage comme dirait l’autre, je trouve intéressant que tu mettes en avant cette auteure. Cela nous permet en tant que femmes de se remettre en question et de réfléchir à nos blocages…
Merci pour cet article et ton travail c’est vraiment enrichissant !
Merci Mylène,
Oui je suis d’accord avec toi ce livre est bousculant, c’est pourquoi je préconise de ne prendre que ce qui se présente à nous aujourd’hui. Il s’agit avant tout d’un témoignage donc il est totalement subjectif et je ne suis pas raccord avec tout ce qui est dit dans ce livre. Néanmoins j’ai pris le risque de partager car certaines femmes y découvrirons plein de choses intéressantes et éclairantes.
Pas de panique, chacun son chemin.
Pour l’ostéopathie intrapelvienne, là j’avoue que je touche à une pratique assez peu connue et délicate dans l’approche. Pas certaine qu’il y ait des hommes pour le coup. C’est un sujet que je veux creuser…
Bises
C.
Merci Carole, pour cette ouverture vers des mondes inexplorés 😊 Cette histoire d’ostéopathie l’interpelle également ! A discuter avec ma sage-femme…
Bonjour Caroline,
Avec plaisir. Oui c’est une expérience à faire, pour moi aussi. Qui sait si je trouve qqn de compétent cela peut faire l’objet d’un prochain article !
Belle journée