En d’autres temps, l’article qui suit m’aurait valu une accusation de sorcellerie mais fort heureusement en ce temps là il n’y avait pas de blog ni internet et je profite donc ce cette relative liberté d’expression pour vous livrer quelques simples (entendez plantes médicinales pas sottes) qui pourraient bien croiser votre chemin au détour d’un soucis dont vous auriez envie de vous débarrasser.
Partons donc sans tarder en cueillette gentes dames (complètement anachronique cette intro !)
Framboisier
Le framboisier est sans conteste LA plante que je recommande volontiers aux femmes que j’accompagne ou que je rencontre en d’autres occasions. Elle est la plante à prendre en première intention car elle a l’avantage d’être un régulateur du cycle menstruel.
Traditionnellement le framboisier est plutôt utilisé pour les jeunes filles et jeunes femmes (pour les femmes matures, on utilisera plutôt l’airelle) mais il reste adapté à tous les âges de la vie.
Il peut même accompagner les ménopauses précoces provoquées par un effet secondaire de traitement médicamenteux.
Ses usages les plus fréquents sont les déficit de fonctionnement des gonades ou encore le manque de tonicité utérin.
Si vous ne savez pas par quel bout prendre votre cycle en déséquilibre, vous pouvez sans crainte commencer par cette plante.
Achillée millefeuille
Également appelé sourcil de Vénus (les anciens étaient des poètes, indéniablement !)ou herbe aux coupures, l’achillée mille-feuille a des propriétés hémostatiques intéressantes.
On ne pas toujours à elle pour cela mais elle peut vous sauver une journée de réunions ou de rendez-vous dans un contexte de règles hémorragique. Attention que l’on s’entende bien, l’achillée ne va pas régler le problème des règles hémorragiques mais un usage parcimonieux et non systématique peut consister à la prendre un jour où l’on ne peut vraiment pas faire autrement. Elle réduira l’écoulement du sang de vos règles (bien doser pour réduire et non stopper : le sang doit être évacué !) et vous épargnera un pantalon taché.
Plus ciblé sur le cycle, elle a plutôt un effet progestérogène et anti-œstrogènes.
Elle est aussi intéressante pour réduire les spasmes des muscles lisses : je vous le mets dans le mille, l’utérus est un muscle lisse donc elle va pouvoir améliorer les règles douloureuses. D’autant plus qu’elle a des propriétés anti-inflammatoires. Vous pouvez lire en cliquant ici les liens entre l’inflammation et les règles douloureuses.
Précautions : vérifier que vous n’avez pas d’allergie à l’un de ses constituants. Sous la forme d’huile essentielle, risques neurotoxique et abortif à forte dose.
Alchémille
Astringente, elle peut comme l’achillée mille feuille s’utiliser pour réduire le flux menstruel surtout dans des contexte de fibrome ou d’endométriose.
Mais elle sait aussi apporter des effets comparables à ceux de la progestérone. Ce qui peut être intéressant en cas d’hyper œstrogénie (relative ou vraie).
L’alchémille est capable de soulager le syndrome prémenstruel, les dysménorrhées, particulièrement celles associées au syndrome des ovaires polykystiques (SOPK).
Enfin un avantage qui concerne toutes les femmes qui subissent les effets de ce qu’on appelle communément une descente d’organe seront ravies d’apprendre que l’alchémille aide à tonifier les tissus de soutien des organes concernés.
Précaution : ne pas utiliser en début de grossesse.
Gattilier
Son nom en latin signifie “agneau chaste”. Vous avez deviné ses propriétés ? Et oui et les moines l’utilisaient traditionnellement pour ses effets anaphrodisiaques.
Mais pour les femmes, on l’utilise plutôt pour ses capacités à stimuler l’apparition des règles.
Le gattilier entraîne une augmentation des taux de progestérone en milieu de cycle menstruel. Il régule également les sécrétions de l’hypothalamus et de l’hypophyse, grands chefs du déroulement du cycle.
On peut également trouver au gattilier un intérêt dans la lutte contre les mycoses à candida albicans.
Précaution : à ne pas prendre pendant la grossesse ni l’allaitement.
Sauge
La sauge ou plutôt les sauges font partie des plantes les plus connues de tous. Plante sacrée chez les anciens, elle nous fait l’honneur encore aujourd’hui de représenter la plante féminine par excellence.
Elle augmente les œstrogènes et par là permettrait d’augmenter la fertilité, de faciliter la préparation des seins à la lactation et de réduire les inconvénients de la ménopause.
Même si la sauge est présente dans tous les carrés de simples (jardin de culture de plantes médicinales) qui se respectent, elle doit être utilisée avec précautions et ne pas dépasser une dose connue pour provoquer des effets indésirables (tels que tachycardie par exemple).
Hamamélis
Avec l’hamamélis on va prendre soin du système sanguin. Les hémorroïdes et les varices ne résistent pas.
Le petit bassin, où résident les organes génitaux, est mieux nourrit par le sang et s’en suit une amélioration des ménorragies et même des dysménorrhées.
La région pelvienne est décongestionnée et les femmes qui l’utilisent ressentent plus de légèreté à cet endroit.
Précaution : foie fragile à surveiller.
Bien sûr, il existe encore bien d’autres plantes amies des femmes, je n’ai pas l’objectif d’être ici exhaustive. Celles-ci font partie des plus couramment utilisées, leurs propriétés vont souvent bien au-delà du seul domaine de la santé au féminin.
Je tiens également à préciser que dès que l’on aborde le sujet des plantes, il est impératif soit de vous y connaître vous-même soit de consulter un professionnel qui saura vous guider après recueil attentif du contexte qui vous est propre.
Avez-vous des plantes fétiches ? Que vous inspire l’utilisation de la phytothérapie pour maintenir votre équilibre de santé ?
Partagez dans les commentaires, réponse assurée !
merci pour cette article je ne savais pas du tout tout sa
Bonjour Stéphanie, avec plaisir si cet article a pu vous être utile. Merci pour votre commentaire.
Belle journée,
Carole
Hello !
C’est un article très utile. Je n’avais pas pensé au plante. Moi qui suis une fan de thé et de tisane, je vais essayer la sauge et le gattilier. A ton avis, je peux boire les deux en alternance ou bien je dois faire une cure avec un pendant quelque mois et avec l’autre après ?
Merci et à bientôt.
Bisous
Coucou Chanaël,
En fait ça dépend de ce que tu veux faire parce que les 2 plantes n’ont pas le même objectif. Après si tu en bois comme ça de temps en temps c’est cool mais si tu as besoin d’une cure, il faudrait pouvoir investiguer un peu plus …
Bonne dégustation !
Salut Carole !
J’espère que tu vas mieux par rapport à la semaine dernière. Je viens pour te remercier (un peu en retard) car j’ai mené une petite recherche et j’ai choisie de faire une cure de sauge. Par contre pour le gattilier, je ne suis pas encore sûr. Je demanderai l’avis d’un pharmacien pour savoir si je peux le boire de temps en temps sans spécialement faire de cure.
Bonne journée.
Bisous
Oui merci Chanaël,
Avec plaisir si l’article t’a aidée à avancer ! Et oui prendre conseil avec un professionnel qui posera les bonnes questions pour te guider.
Coucou Carole
Moi qui suis (tu l’auras compris sans doute) une très grande amie de la nature, j’adore les plantes et je les utilise si possible pour guérir les petits maux ! Aussi, je ne suis pas encore une experte en botanique (malheureusement) alors ton article est bienvenue !
Des bisous
Audrey
https://pausecafeavecaudrey.fr
Merci Audrey pour ton message. Avec plaisir si je peux t’apporter quelques informations utiles concernant la phyto. Je veille à n’aborder que ce qui est faisable chez soi. Les précautions sont de mise !
Au plaisir,
Carole
C’est drôle, j’ai prévu un article qui parle de mon SPM demain, du coup ton blog et ton article tombent à pic.. Je garde tout ça dans un coin pour que, lorsque les magasins bio seront plus accessibles pour moi, après le confinement, je puisse m’acheter ce qu’il faut. Merci beaucoup. J’avais déjà souvent entendu parler du framboisier mais j’oubliais toujours d’en acheter, cette fois j’y penserai. Merci!! 🙂
Chouette si l’article a pu t’apporter des pistes. Oui ce n’est pas forcément un contexte facile pour mettre des choses en place…
J’ai hâte de lire ton article !