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Vous faites partie de celles qui se plient en deux chaque mois à l’arrivée des règles ? Vous en avez assez de prendre des anti-douleurs comme des bonbons et vous sentez qu’il y a sûrement d’autres solutions ? Je partage ici avec vous les pistes les plus courantes que je rencontre en cabinet pour que vous puissiez vivre votre vie et dire adieu à ces noms barbares qui désignent les règles douloureuses comme les dysménorrhées ou les algoménorrhées.

Quand la douleur vient de la “mécanique”

Juste une histoire de ligaments…

Parfois il suffit de peu de chose pour se libérer d’un énorme poids. Je me souviens de cette cliente venue me voir pour d’horribles douleurs menstruelles. Avec une famille à charge, elle souffrait le martyre depuis plusieurs années sans pourtant pouvoir s’arrêter pour prendre soin d’elle. Mon investigation a permis de découvrir que ses règles douloureuses avaient commencé avec la pause de son stérilet. Loin de moi l’idée de jeter l’opprobre (hey mot compte triple au scrabble et en plus j’ai appris qu’il fallait un “r” à la fin) sur le DIU, j’ai tout de suite compris que la mise en place (le geste du professionnel ou la contraction de la patiente peu importe) avait provoqué un déplacement anatomique de son utérus. Quoi ? mon utérus peut se balader comme ça ?

Bon on se calme, il ne va pas remonter sous vos seins. Seulement il est important de comprendre que l’utérus n’est pas fixe. Il est maintenu en place par six ligaments ce qui lui permet de s’adapter par exemple aux variations de volume de la vessie placée juste à côté. Bref, il ne fait que bouger tout le temps. Et parfois, il bouge et a du mal à se remettre correctement en place. Ce n’est absolument pas grave en soi, sauf que quand on arrive aux règles, l’utérus se contracte pour évacuer l’endomètre et s’il n’est pas bien à sa place, il peut tirer un peu plus sur un ou plusieurs ligaments qui le maintiennent. D’où la douleur. Bref mon conseil ce jour-là fut simplement de l’envoyer chez un bon ostéopathe (comprendre formé et/ou sensible à ces questions là) afin qu’il constate effectivement s’il y a des tensions superflues au niveau du petit bassin et les réduire le cas échéant. Ma cliente m’a rappelée quelques semaines plus tard, ravie qu’une seule séance l’ai complètement libérée de son calvaire.

Une carence fréquente peut provoquer des algoménorrhées

Une autre piste régulièrement observée est le manque de magnésium. Comme évoqué plus haut, lors des menstruations, l’utérus se contracte car il est un muscle. Et comme tous les muscles, il a besoin entre autre de magnésium. Règles douloureusesLe magnésium intervient dans plus de 300 réactions biochimiques de notre organisme et il est impliqué notamment dans les processus de contraction musculaire. L’une des solutions au problème de dysménorrhée serait donc d’assurer à l’organisme un apport suffisant de magnésium.

On en trouve dans l’alimentation, par exemple dans les graines de tournesol, les amandes, le blé complet, les haricots, les pommes de terre…

Si votre alimentation est équilibrée, c’est-à-dire variée et avec des aliments de bonne qualité, vous devriez avoir un apport suffisant. Cependant, si vous sur-consommez votre magnésium, et ça, ça arrive souvent chez les personnes très stressées, angoissées, vous êtes peut-être à risque d’en manquer pour ce qui nous concerne : assurer des contractions efficaces et non douloureuses à notre utérus. Il est à noter aussi que la grande majorité des femmes qui subissent un Syndrome Pré Menstruel (SPM) présentent un déficit en magnésium.

Dans ce cas, une supplémentation peut être utile. L’apport maximal autorisé en France est de 360mg par jour. Si vous êtes dans l’urgence, c’est-à-dire que vos règles viennent d’arriver et que vous avez mal et que vous êtes au travail avec une présentation importante ou que vous devez rester courtoise devant vos clients (ce qui franchement vous serez d’accord avec moi n’est pas facile quand on est pliée en deux !), vous pouvez utiliser le D-stress (Laboratoire Synergia). A raison de 4 à 6 comprimés en une prise, vous serez soulagée dans la demi-heure si votre problème vient du magnésium bien-sûr. Si c’est le cas et que cela vous soulage, vous pouvez prévoir un programme de fond d’approvisionnement en magnésium ( 2-4 comprimés par jour à répartir en 2 ou 3 fois par exemple) pendant plusieurs semaines.

N’oubliez pas si vous faites partie des personnes très stressées de prendre le mal à la racine sinon vous allez retomber dans le même schéma assez rapidement. ça veut dire gérer son stress.

Quand la dysménorrhée est fonctionnelle

Pensez aux omégas 3

Bon dans le paragraphe précédent on était déjà un peu dans le fonctionnel avec le magnésium mais sinon mes parties allaient être déséquilibrées (vous ne m’en voudrez pas j’espère !).

Alors là on s’attaque à plus subtil. En fait, quand vous avez des règles douloureuses, c’est souvent la contraction musculaire de l’utérus qui est trop prononcée. Et ça, ça peut venir aussi d’une substance appelée prostaglandine et plus particulièrement la prostaglandine F2 alpha (ça va vous êtes toujours là ? pour plus de simplicité on va l’appeler PGF2alpha).

La PGF2alpha c’est la même substance qui est peut être utilisée par les équipes médicales pour provoquer un accouchement (ou un avortement). Elle provoque des bonnes contractions ! Chez les femmes qui subissent de fortes douleurs de règles, il a été observé que le taux de PGF2alpha était 4 fois plus élevé que chez les autres femmes (les chanceuses que vous maudissez ou enviez au choix).

Or ces PGF2alpha sont synthétisées (fabriquées si vous préférez) à partir d’acide arachidonique. Bon pour simplifier les prostaglandines qui nous font souffrir viennent des omégas 6. Or nous avons tendance dans notre société à consommer beaucoup trop d’omégas 6 que d’oméga 3. Il semblerait même que le ration serait de 20 fois plus d’oméga 6 que d’oméga 3 alors même que le maximum devrait être de 4 fois plus. Vous voyez où je veux en venir ? Et bien si on commençait par rétablir l’équilibre, on donnerait moins d’occasion à notre corps d’avoir des oméga 6 à revendre et donc qu’ils soient utilisés entre autre à nous pourrir la vie pendant plusieurs jours chaque mois.

Comment on fait ça ?

On baisse notre consommation d’oméga 6 (j’ai dit baisser pas supprimer) c’est-à-dire d’huile de tournesol ou des graines, les arachides ou encore l’huile de sésame pour les plus riches et on augmente les rations d’aliments contenant des oméga 3 : poisson gras, huile de colza ou de lin.

C’est le bon équilibre des deux qui nous assurent que les réactions inflammatoires restent “correctes” et ne s’emballent pas au point de contribuer aux règles douloureuses.

En pratique

Si vous en avez marre d’avoir mal tous les mois à vous plier en deux, voici des pistes d’actions qui pourraient bien vous soulager :

  1. Allez voir votre ostéopathe
  2. Veillez à avoir un apport suffisant de magnésium et/ou complémentez vous.
  3. Ré –équilibrez le ratio oméga 6 / oméga 3 pour limiter la réponse inflammatoire

Douleurs de règles

Et si cela ne fonctionne pas ou peu, il peut être intéressant de s’interroger sur notre rapport à notre féminité. Je ne dis pas que vous n’êtes pas une femme, simplement je vous invite à comprendre ce qui se passe dans votre corps quand un cycle menstruel s’accomplit. Parfois, comprendre et mettre du sens permet de mieux accepter ou en tout cas de tolérer. Je dis ça je dis rien !

Et vous, quelles sont vos astuces anti-douleur pendant vos règles ? Partagez dans les commentaires

Sources :

lanutrition.fr

caducee.net

DGCCRF

Dr Bérangère Arnal

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Carole Thiebault

Naturopathe - Heilpraktiker
Consultante en gestion autonome de la fertilité

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4 commentaires

  1. Déborah a dit :

    Toujours intéressant tes articles Carole ! Et que penses-tu de la respiration ou de certains mouvements qui pourraient limiter les douleurs ?

    1. Carole Thiebault a dit :

      Merci Déborah !
      Carrément, il y a tellement de techniques mais oui la respiration permet de gérer la conscience de la douleur et la sensibilité. Je proposerai de commencer à travailler la respiration en dehors des crises dans un 1er temps puis de les introduire aux moments utiles quand on maîtrise un peu.

  2. Encore moi !
    Rebonjour Carole, tu vas croire que je te harcèle à force de laisser des commentaires partout, mais tes articles sont formidables et m’apprennent beaucoup et à chaque fois que je vois un autre article j’ai envie de continuer l’aventure !
    Personnellement je n’ai pas d’astuce à ce sujet, j’ai bien essayer la gemmothérapie mais sans franc succès. Cela m’a un peu calmé mais pas assez.
    Je suis encore au paracétamol (j’ai arrêté l’ibuprofène depuis que j’ai compris qu’il faisait saigner plus ce qui me fatiguait beaucoup). Je pratique aussi la méditation et la respiration pour atténuer la douleur. Ce qui est plus naturel mais dans les moments de grosses crises c’est difficile à pratiquer… Je constate malgré tout qu’une cure de magnésium avant mes règles et pendant mes règles me permet de rendre la douleur beaucoup plus supportable. Lorsque je fais ça j’ai mal mais je ne suis pas en « crise ».
    Je vais regarder ton guide et voir ce que je peux changer dans mes habitudes pour améliorer tout cela.
    Merci pour ces précieux conseils. Effectivement, comprendre les points que tu abordes aidera les femmes à mieux se gérer.

    1. Carole Thiebault a dit :

      Harcèlement non !Honorée je me sens car c’est difficile de jauger de ce qu’on peut apporter avec quelques mots mis bout à bout. En tout cas avec plaisir si tu y trouves des infos intéressantes. N’hésites pas si tu as des questions et que je peux y répondre facilement.
      La piste du magnésium semble a priori intéressante, il pourrait être intéressant d’en faire une cure de fond et de chercher éventuellement pourquoi il en manquerai comme ça régulièrement (stress, anxiété, tempérament à cérébraliser les choses…)
      Je te dis à bientôt alors (ou à tout à l’heure 😉 )

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