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Un article un peu moins conventionnel aujourd’hui car d’une part il s’inscrit dans l’évènement inter-blogueurs que j’ai organisé et d’autre part il va parler de ce qui m’anime profondément dans le fait de tenir ce site.

Organiser cet évènement inter-blogueur a été pour moi l’occasion d’interroger d’autres personnes sur le web sur leur rapport à la contraception. Je ne sais pas tout, loin de là. Les expériences sont tellement intimes et personnelles qu’il m’a paru intéressant de vous offrir plusieurs points de vue, plusieurs approches. Juste pour vous faire sentir que ce qui importe, c’est vous !

La transition est toute trouvée pour vous partager ma noble intention : l’intérêt pour la santé de la femme et le système hormonal est parti d’un cheminement personnel et au fil du temps, les résultats de mes recherches se sont immiscés dans ma pratique en cabinet. Jusqu’à ce moment où je me suis sentie de plus en plus à l’étroit, associé aux nombreux retours des effets positifs de mes accompagnements et de partages toujours riches. J’ai donc décidé (ça a pris des mois !) de partager tout cela via ce blog afin de toucher plus de personnes, de me donner la chance d’être une voix. Si vous êtes là à lire ce texte c’est que probablement cette voix résonne en vous et vous interpelle. Alors je suis honorée de pouvoir vous accompagner un bout de chemin. Un bout seulement car mon but est votre autonomie.

Parlons donc un peu de ce qui m’a fait en arriver jusque là…

A la recherche de LA contraception

Choisir une contraception c’est pas facile parce qu’on a l’impression d’avoir accès à l’information et surtout on peut consulter un professionnel qui doit nous transmettre une information éclairée (si si je vous assure c’est une de ses missions). Pourtant quand on creuse un peu le sujet, l’information n’est pas divulguée de façon égalitaire en fonction des méthodes et il y a surtout beaucoup de réactions émotionnelles dans ce domaine qui ne permet pas une approche réellement objective.

Je suis de la génération VIH et le souvenir que j’ai de mes années adolescentes c’était le martèlement sur la nécessité de mettre un préservatif. Du coup on avait aussi l’info que c’était un moyen de contraception. Mais peu importe et je suis certaine de rencontrer un écho chez beaucoup d’entre vous : dans l’inconscient collectif féminin, la contraception c’est la pilule !

Pilule contraceptive

Avec le recul je trouve ça dingue mais bon, on y reviendra un peu plus loin…

J’ai eu accès à la pilule sans même la demander. Une consultation chez un spécialiste pour tout à fait autre chose et hop, je suis ressortie avec une prescription de pilule. Aucun souvenir d’avoir été interrogée sur une possible consommation de tabac ou des antécédents de problèmes circulatoires. Rien, pas de prise de sang pour surveiller quelques constantes rien. Mais à l’époque je ne savais rien de tout ça. Même si ce n’était pas pour une contraception, je savais qu’il s’agissait d’une pilule contraceptive et vous savez quoi ? Je me souviens très clairement du sentiment qui m’a envahie de tenir cette ordonnance et de me diriger avec ma mère vers la pharmacie pour me la procurer. Ce sentiment, c’était de devenir une femme !

La pilule était donc devenue le symbole de la femme adulte et responsable. Vous voyez de quoi je parle ?

Ce n’est pas la pilule qui a libéré les femmes, c’est la contraception

J’ai vite déchanté : malade à chaque reprise de plaquette, au bout de 4-5 mois je me suis dit que ça ne valait pas la peine de me mettre en vrac pour ne voir aucune amélioration de mon problème à la base et je savais qu’il y avait en outre d’autres solutions pour la contraception. Avec le recul, je me dis que mon instinct m’a fait comprendre que ce n’était pas pour moi.

Après ça a été des années de bricolage, parce qu’à part la pilule, les gynécos ne sont pas très prolixes pour vous parler d’autres solutions… J’ai eu à me battre pour qu’on veuille bien me prescrire et me poser un stérilet alors que j’étais nullipare. J’ai erré avec les préservatifs, parfois je l’avoue le retrait (on n’est pas sérieux quand on est jeune), bref j’avais trouvé à peu près comment m’en sortir sans toutefois me sentir vraiment satisfaite si je me penchais réellement sur la question.

La connaissance, mère de l’autonomie

Et puis le changement de vie vers la naturopathie, les explorations et les échanges surtout. Particulièrement ceux avec une collègue (Sarah si tu te reconnais !) qui avait découvert une méthode contraceptive ré-vo-lu-tio-nnaire ! J’ai été intéressée sans avoir le déclic de m’y mettre. Pendant ce temps Sarah en faisait son mémoire de fin d’études naturo. Puis une autre collègue (Marine, bisou) me parle d’une sage-femme qu’elle a consulté dans le cadre de sa grossesse et elle me détaille son discours qui m’interpelle, surtout l’énergie qui s’en dégageait. Bref, elle conclue en m’assurant qu’elle pensait qu’on pourrait bien s’entendre et elle me donne la date de la prochaine journée de formation à cette fameuse méthode.

Non sans avoir posé à mon compagnon qu’il me semblait ridicule de m’y rendre seule parce que ça nous concernait tous les deux et que si ça ne l’intéressait pas c’était ok et on passerai la journée à faire autre chose, on y va !

Transmettre la sympto - Image par Gerd Altmann

Et là, la claque de ma vie : j’apprends comment je fonctionne ! J’avais déjà un enfant et quelques années au compteur qui justifie ma réaction. Pourquoi on ne nous apprend pas cela dès la puberté ? Bref, je commence à appliquer la méthode (au cas où je précise : c’est la symptothermie moderne) et une relation professionnelle avec cette sage-femme (Claire, vous connaissez le profond respect que j’ai envers vous en tant que personne et ce que vous véhiculez, je vous remercie d’avoir été sur ma route).

Ce n’est que bien plus tard que j’oserai à mon tour transmettre cette approche de gestion autonome de la fertilité et surtout que je commencerai à relier mon travail naturopathique à la méthode.

Mais pour l’heure, la leçon c’est que la connaissance du cycle féminin m’a ouvert la porte de la liberté. Et aujourd’hui je sais que la connaissance de façon générale est la mère de notre liberté. c’est ce que je veux partager avec vous ici.

La transmission

Je transmets volontiers la méthode symptothermique lorsque l’objectif est de gérer sa fertilité, seule ou en couple. Cependant ce que j’ai compris, observé, confirmé à travers toutes ces rencontres et accompagnements, c’est que c’est un point de départ ou un point de passage vers plus d’estime de soi, vers plus d’affirmation de soi. Si on veut bien aller voir (et si c’est le moment pour nous) la symptothermie est une excuse pour nous épanouir en tant que femme et en tant que personne. Ce point de départ n’est pas exclusif et je me suis toujours fixé comme règle de conduite de ne jamais imposer une méthode de contraception à quelqu’un. Je m’arrête au partage de ce qui peut aider à choisir. Le choix reste personnel (en fait je fais ça dans mon travail de façon général).

Partager connaissances - Image par heinzremyschindlerAujourd’hui je suis fière de partager le chemin de beaucoup de femmes qui me sollicitent et je suis heureuse de voir leur évolution. Je suis honorée qu’elles me confient cette part de responsabilité de leur transmettre ce que je considère comme un trésor. Et j’ai encore tellement de choses à découvrir, de moi à moi, de moi à vous et de vous à moi…

En conclusion, je dirai, en reprenant une phrase qui n’est pas de moi que “ce n’est pas la pilule qui a libéré les femmes, c’est la contraception”. Ce point de vue change tout ! Et va au-delà du simple fait de programmer et de décider si on veut ou non un enfant et quand est-ce qu’on le veut. Ce point de vue va jusqu’au plus profond de notre intime et nous fait toucher du doigt la grandeur de notre âme.

Et vous, qu’est-ce qui vous intéresse dans la contraception ? Avez-vous du mal à trouver ce qui vous convient ?

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Carole Thiebault

Naturopathe - Heilpraktiker
Consultante en gestion autonome de la fertilité

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6 commentaires

  1. Je vais de ce pas me renseigner sur la symptothermie !!! Merci Carole 🙂

    1. Carole Thiebault a dit :

      Bonjour Déborah,

      Il n’y a qu’un clic : je suis consultante en sympto et je forme même à distance !
      Si tu veux des infos je réponds à toutes tes questions.
      Bises

  2. Article au top Carole, comme toujours!

    Tu sais déjà que je rejoins totalement ton avis sur la pilule contraceptive, ça me rend folle à quel point elle est idolâtrée par les gynés et certains ne parlent (encore maintenant) que de ça. Au contraire la symptothermie, elle, ni vue ni connue!

    J’espère vraiment que la tendance finira par changer et que les femmes seront informées dès leur plus jeune âge des nombreuses possibilités qui s’offrent à elles, et surtout des méthodes naturelles!

    À bientôt,
    Virginia

    1. Carole Thiebault a dit :

      Merci Virginia pour ton énergie !
      Oui je suis révoltée aussi moins par la pilule elle-même que par le fait de ne pas recevoir TOUTES les infos qui existent par des professionnels pourtant tenus de le faire. L’infantilisation me fait hisser les poils !
      Je rêve d’un monde où les mamans auraient reprise ce pouvoir de transmission du corps de la femme pour leurs filles et aussi pour leur fils (de même pour les papas)…
      En attendant j’essaie de faire ma part auprès de celles qui font appel à moi !
      Bises

  3. Nicolas a dit :

    Intéressant parcours, merci Carole pour ce partage. Je retiens que toutes nos expériences nous permettent d’en apprendre un peu plus sur nous-même. Et quand ça va dans le sens de la liberté…Magnifique !

    1. Carole Thiebault a dit :

      Merci Nicolas !
      Je suis bien d’accord avec toi : mettre du sens … dans le vent.
      Il y a aussi une approche que j’aime bien et qui est décrite dans le bon livre « Changer d’altitude » de Bertrand Piccard. Je te le recommande si tu ne l’as pas déjà lu.
      Belle journée
      C.

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