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Vous avez remarqué ? On parle de la progestérone et des œstrogènes. Est-ce pour cela que l’on constate plus souvent une surcharge en œstrogènes chez les femmes ?

Je vous rassure ce n’est pas une explication bien que je rencontre majoritairement des problématiques d’hyper œstrogénie chez mes clientes. L’explication c’est qu’il existe plusieurs sortes d’œstrogènes.

On trouve en effet L’œstriol, plutôt caractéristique de la jeune fille, l’œstrone que l’on retrouve chez la femme ménopausée et l’œstradiol, majoritaire, surtout lors de la vie fertile. Pour plus de simplicité, vous pourrez les rencontrer sous la dénomination E1 (= œstrone), E2 (=œstradiol) et E3 (=œstriol) mais pour aujourd’hui, on va se contenter de parler des œstrogènes en tant que grand groupe.

Les avantages de œstrogènes

Au niveau du cycle menstruel

C’est leur première fonction, une fonction liée à la sexualité de façon globale. Ainsi les œstrogènes permettent à chaque cycle de faire maturer un ovule pour éventuellement que celui-ci soit fécondé et que vous débutiez une grossesse. Ils contribuent également à préparer l’utérus à recevoir justement un œuf fécondé.

Ils permettent aussi la sécrétion d’une substance appelée glaire cervicale, super intéressante mais qui mérite un voyage (heu un article) dédié.

Au niveau physiologique global

Les œstrogènes ne se contentent pas de contribuer à mener le cycle menstruel à bon port. Ils ont bien d’autres fonctions que vous ne soupçonnez peut-être pas.

En premier lieu, et là attention voyage aux années collège, ils permettent l’apparition des caractères sexuels secondaires : poils, seins, hanches qui s’élargissent plus ou moins… Bon ça c’est classique comme info mais ça va toujours mieux en le disant !

Et justement, ensuite ils poursuivent leur job en assurant la répartition si féminine des graisses dans le corps, avec une prédilection pour les concentrer au niveau des seins, des fesses et des hanches. Et oui ce sont les œstrogènes qui font ça.

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Ils jouent aussi un rôle dans le fait que les femmes ont globalement une peau plus fine que les hommes, et aussi les œstrogènes permettent de faire baisser la sécrétion de séborrhée (grâce à eux on fait moins les lampadaires ! Référence ? à vos commentaires pour proposer d’où ça vient).

Les œstrogènes contribuent aussi à réguler notre température interne, à augmenter la fabrication osseuse (pour plus d’info là-dessus et les conséquences, lisez ceci), et à maintenir un bon équilibre du milieu vaginal.

Mais ce que je trouve le plus sympa personnellement, c’est le rôle joué par les œstrogènes dans l’augmentation des capacités cérébrales et notamment dans nos pouvoirs mnésiques. Bon alors là ça fait du bien à l’égo de savoir qu’on a des capacités cérébrales mais au-delà de ça, il y a quand même pas mal d’implications à creuser (je suis en train, j’espère ne pas aller trop profond et rester dans le trou !).

Hyper-œstrogénie, quand la machine s’emballe

Les désagréments de l’hyper œstrogénie

On dénombre plus de 80 conditions qui peuvent être associées à une surcharge ostrogénique. Ainsi on peut retrouver ce tableau hormonal dans des situations de fringales alimentaires, des climats de sensibilité mammaire ou encore de bouffées de chaleur.

Si un climat hyper-ostrogénique est considéré comme physiologique dans des périodes comme la puberté et la pré-ménopause (bien qu’elle puisse être modulée pour atténuer la tempête hormonale en cours), en dehors de ces périodes bien identifiées, présenter une surcharge ostrogénique n’est pas normale.

Alors qu’est-ce qui peut nous mettre sur la piste ? Voici un florilège de signes à prendre en considération :

  • puberté précoceOestrogènes - Photo prise par Min An
  • dysménorrhées (douleurs liées au cycle)
  • ménorragies (règles anormalement longues et anormalement abondantes)
  • dans la plupart des cas, Syndrome Pré Menstruel
  • endométriose
  • certains kystes fonctionnels
  • fibromes
  • irrégularité des cycles
  • acné
  • rétention d’eau

Il y a de quoi accuser ce coupable que nous poursuivons aujourd’hui ! Croyez-moi les indices ne manquent pas !

Hyper-œstrogénie relative ou hyper-œstrogénie vraie

Il est cependant important de connaître cette notion avant de commencer à vouloir tout chambouler dans nos hormones féminines.

En fait, les œstrogènes ne sont rien sans leur grande pote de toujours : j’ai nommée la progestérone. Et oui les œstrogènes préparent les récepteurs cellulaires à recevoir ensuite la progestérone et de son côté la progestérone stoppe les effets des œstrogènes.

Hyper oestrogénie Image par Susanne JutzelerC’est un peu bonnet blanc et blanc bonnet. C’est pourquoi il est important de comprendre qu’une hyper –œstrogénie peut simplement résulter d’un manque de progestérone : hyper-œstrogénie relative.

A contrario d’une hyper-œstrogénie vraie qui s’affranchi du niveau de sécrétion de la progestérone. C’est-à-dire que si on regarde la progestérone, rien à signaler sur une éventuelle carence, ce qui n’empêche pas les œstrogènes, justement de se la jouer sans gêne et de prendre trop de place.

Cette notion est importante car la stratégie d’accompagnement varie en fonction de la situation.

Comment réduire un trop plein d’œstrogènes

Trois axes principaux sont à envisager pour réduire l’imprégnation ostrogénique.

Réduire l’exposition aux xéno-œstrogènes

Ce sont les œstrogènes que l’on ne fabrique pas, qui viennent de l’extérieur de notre corps.

On retrouve les principales sources de xéno-œstrogènes dans les contraceptifs hormonaux qui sont constitués de stéroïdes de synthèse.

Le traitement hormonal substitutif, le fameux THS qui, même s’il tend à se rapprocher des conditions physiologiques ovariennes, restent une cause d’augmentation du risque de cancer du sein et de maladies cardio-vasculaires. Aujourd’hui, les études ont permis de revoir les conditions de prescription du THS et les risques sont mesurés par le médecin en fonction du contexte de chacune. Posez des questions, échangez mais ne refusez pas par principe.

Et enfin les perturbateurs endocriniens qui sont des substances qui vont mimer ou prendre la place de nos propres hormones. On peut les retrouver dans l’alimentation (naturelle aussi, c’est la notion de phytœstrogènes), dans les produits chimiques qui nous entourent (produits de beauté, crèmes, …) et aussi au niveau environnemental (eau, air…).

C’est souvent le passage où on commence à paniquer parce qu’il est impossible de supprimer toutes ces sources d’œstrogènes étrangers. C’est pour cela que je parle de réduction. Il y a bon nombre de choses à mettre en place pour s’en prémunir. Cela demande du temps, de l’engagement car on va bousculer certaines habitudes bien ancrées.

Moduler l’aromatase

Mais quoi on serait du yaourt aromatisé et on nous l’aurait caché ? On relit et on se calme : aromatase.

C’est un mot bien rigolo pour désigner la capacité de notre organisme à synthétiser des œstrogènes à partir de tissus qui a priori n’ont rien à voir avec le cycle ou les hormones sexuelles. Ainsi donc à partir de tissus adipeux on peut fabriquer, par le processus d’aromatisation, des œstrogènes parfaitement physiologiques.

Le problème c’est que certaines personnes aromatisent beaucoup, ce qui contribue à un climat hyper-ostrogénique. Il s’agira donc d’avoir un œil de ce côté pour moduler l’affaire.

Favoriser l’élimination des œstrogènes

Et oui parce qu’on a vu qu’on ne pouvait pas se prémunir totalement des xénœstrogènes et que de toute façon on fabrique nous même des œstrogènes. Une fois qu’ils ont accompli leur job, il ne faut pas les laisser traîner. C’est plutôt : “merci et au revoir” qu’il faut leur dire.

Et là aussi l’étape est importante et parfois il y a des couacs. Notamment dans la dégradation des œstrogènes. Il y a plusieurs façons de les “déconstruire” et certaines façons sont plus nocives que d’autres, entrainant des risques de cancers hormonaux dépendants par exemple. équilibrer ses hormones - Image par Corinna Schenk

Il faut donc veiller à ce que toute la chaîne de prise en charge des déchets métaboliques hormonaux soit au top de ses capacités et soutenir les bonnes voies d’élimination. D’autant plus que l’hyper-œstrogénie à un effet de sur-sollicitation hépatique. Double peine !

Tout ceci contribue à retrouver l’équilibre et à profiter un max de notre condition de femme. L’équilibre est une notion à laquelle je tiens énormément car si on y regarde de plus près, la carence en œstrogènes n’est pas à rechercher pour autant. Elle a autant d’effets négatifs que l’hyper-œstrogénie. Mais ça, c’est une autre histoire…

Et vous ? Vous vous retrouvez dans ce tableau ? Que faites-vous pour y remédier ? On se retrouve dans les commentaires !

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Carole Thiebault

Naturopathe - Heilpraktiker
Consultante en gestion autonome de la fertilité

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6 commentaires

  1. Coucou Carole
    Merci pour cet article intéressant. Les hormones influencent pas mal de choses il est vrai ! J’imagine qu’il est difficile d’abaisser leurs taux pour se sentir mieux et est-ce que cela peut se faire de façon naturelle ?
    Belle journée
    Audrey
    https://pausecafeavecaudrey.fr

    1. Carole Thiebault a dit :

      Oui Audrey, l’approche naturelle est toujours la mienne en tout cas, que ce soit seule ou en cas de pathologie en accompagnement.
      Belle journée à toi

  2. Je ne commenterai pas ton article, mais je tenais à te dire que je trouvais ton positionnement de blog, ta niche, très bien trouvé !! Il peut répondre je pense à une douleur (au sens large) assez fréquente chez les femmes. Bonne continuation à toi 🙂

    1. Carole Thiebault a dit :

      Oh merci Nicolas ! Je publie quand même ton message parce qu’il me touche et que je suis fière qu’il vienne d’un homme. Je ne veux tellement pas être lue comme une exclusive-women. Même si c’est très orienté, cela s’adresse à tout le monde. Si nous sommes en paix indiviuellement, nous pourrons l’être avec tout le monde !
      Merci infiniment !

  3. Bonjour Carole,
    Je n’ai pas trouvé l’indice… mais… j’ai trouvé l’article très intéressant ! Cela permet de mieux comprendre son propre fonctionnement.
    Souffrant de plusieurs maux dont tu parles dans ton article je vais parcourir tes articles avec plaisir pour essayer de minimiser les troubles qui me font parfois beaucoup souffrir. J’essaie d’aller à l’essentiel dans ma vie et réduire de façon naturelles les symptômes liés à ma féminité.

    Bravo pour cet article ô combien riche en information !
    Au plaisir d’une prochaine lecture 🙂

    1. Carole Thiebault a dit :

      Bonjour Mylène,
      Ah ah le mystère reste entier ! Alors les lecteurs qui ne sont pas abonnés à la newsletter ne savent pas de quoi nous parlons (ben j’ai envie de dire, vous savez quoi faire si vous voulez avoir des petits mots doux de ma part) et pour les autres qui n’ont pas encore tenté leur chance, je me permets de laisser encore planer le mystère avant de donner la réponse !
      En tout cas Mylène avec plaisir si cet article (et d’autres) t’apporte un éclairage sur ce que tu vis au niveau sphère féminine.
      A bientôt alors !
      Bises

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