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La candidose

 

C’est une mycose. Ça veut dire que des petits champignons sont impliqués.

Alors avant d’aller plus loin, saches que si tu es une jeune fille prébubaire ou une femme d’âge mûr ménopausée, tu es sauvée, cette affection ne te concerne pas. Chouette non ? Par contre si tu es en âge de procréer comme ils disent, c’est-à-dire que tu es cyclée, ben là ça peut carrément t’intéresser.

Et oui la candidose est hormone dépendante.

 

Bon, on entre dans le vif du sujet ?

Alors pour commencer, il faut bien connaître son ennemi potentiel pour mieux lui tordre le coup (habituellement je ne suis pas violente mais concernant la candidose j’me transforme en Tomb Raider).

Donc on a deux suspects potentiels. J’veux parler des champignons :

  • la famille des candida avec le plus connu candida albicans ;
  • mais on peut aussi tomber sur des champignons de la famille des saccharomycetaceae.
La mycose est due à la prolifération d’un champignon

On peut presque oublier le second nom, les candida albicans sont impliqués dans 85% des cas.

Il y a des porteuses asymptomatiques, veinardes, mais quand les symptômes se présentent, c’est pas super sympa.

Ce qui favorise la vulvovaginite candidosique (parce que c’est le nom officiel) :

  • antibiothérapie ;
  • traitement œstrogénique à forte dose ;
  • la progestérone ;
  • diabète mal contrôlé ;
  • consommation de sucreries de façon compulsive ;
  • les microtraumatismes de la muqueuse vaginale qui peuvent survenir pendant les intimités amoureuses ou à d’autres occasions.

 

Comment on repère la candidose ?

Alors c’est là que ça se complique parce que les signes ne sont pas des signes absolus.

On retrouve très souvent :

  • Prurit, c’est juste un mot savant pour dire que ça gratte grave ;
  • Leucorrhées, là si vous me lisez depuis un moment vous savez que c’est le doux nom des pertes blanches
  • Des symptômes qui sont encore plus présents en deuxième partie de cycle

En tout cas les mycoses ça ne sent pas mauvais. Certaines femmes se plaignent d’une irritation locale qui les gênent avec le simple frottement des vêtements sur la vulve ou alors au moment d’uriner. Attention, la candidose ça brûle tout le temps ET parfois aussi à la miction. La cystite c’est seulement à la miction que ça brûle.

La candidose s’accompagne d’inflammation

Même le prélèvement vaginal avec mise en culture n’est pas une valeur sûre : il existe des faux positifs et des faux négatifs.

Il semble qu’il faille compléter par une mesure du pH vaginal. Rappelle-toi, le vagin est un milieu naturellement acide.

Mais si tu as un examen de ton prélèvement vaginal positif à la candidose avec un pH vaginal supérieur à 4,5, on peut supposer qu’il s’agit d’une infection mixte c’est-à-dire qu’il y a probablement autre chose associé.

Si en revanche avec un prélèvement qui ne décèle rien mais un pH inférieur à 4,5, le soupçon vers une vulvovaginite candidosique est probable (en l’absence de signes qui pourraient orienter vers une autre affection).

 

La vaginose

J’ai l’impression qu’on en parle moins mais ça reste quand même l’infection la plus fréquente au niveau vaginal avec la mycose.

Avec la vulvovaginite candidosique, on a un déséquilibre de la flore vaginale dû à la prolifération d’un champignon.

 

Mieux comprendre d’où vient la vaginose 

La vaginose quant à elle se caractérise par un déséquilibre de la flore marqué par une diminution drastique voire une disparition des lactobacilles, tu sais, les gentils qui nous protègent.

Du coup quand les gendarmes désertent les lieux, les délinquants en profitent pour sévir !

C’est là qu’on a des germes qui viennent faire la fête : gardnerella vaginalis, prévotella…

Alors tu veux un truc marrant ? Les scientifiques ont baptisé tout ce paquet de délinquants vaginaux sous le nom de BAV (bactéries associées à la vaginose). Charmant non ?

 

Comment repérer une vaginose ?

C’est simple : tu schnouffe de la vulve.

C’est dû à la production par les bactéries envahissantes d’amines aromatiques. Bon je t’arrête tout de suite, ce que je vais dire ne va pas t’emporter vers la visualisation d’un beau jardin de plantes aromatiques. Non là on parle plutôt de putrescine ou de cadavérine. Ben là t’es tout de suite dans le bain. Enfin… j’m’entends !

Avec le Gardnerella vaginalis, c’est un peu cette odeur qui te poursuit…

En plus on a des pertes blanches qui ne sont plus blanches mais parfois qui tirent sur le gris et souvent c’est bien abondant. Vise l’état des culottes en fin de journée.

On rigole mais c’est pas facile à vivre une vaginose : t’as l’impression de puer tout le temps et surtout l’impression que les gens autour de toi le sentent.

Là par contre je tiens à te rassurer : pas du tout. Tu es la seule à te sentir !

Ce qui différencie les pertes de la vaginose de celles de la candidose c’est qu’elles sont plus liquides dans le cas de la vaginose.

Et parfois certaines chanceuses ne remarquent pas d’odeur. Alors le médecin fera ce qu’on appelle un sniff test. Alors stoppe tout de suite ton imagination, il ne colle pas son nez sur ton vagin. Non non non.

C’est un recueil des sécrétions vaginales et ensuite c’est mis en contact avec un réactif alcalin pour faire apparaître l’odeur si jamais il y a les cadavérines ou les putrescines.

En tout cas, le pH vaginal est toujours supérieur à 4,5 dans les cas de vaginose.

 

Accompagner la candidose ou la vaginose

Les médecins ont leur protocole pour ce qui est de chaque infection.

Il est important que le diagnostic soit bien posé pour qu’on puisse savoir comment accompagner en complément.

A chaque fois, il va s’agir de rééquilibrer le terrain.

Si les candidoses sont plutôt liées à une terrain acide (trop acide), les vaginoses sont exactement le contraire.

On va donc avec l’hygiène de vie, l’alimentation et les bonnes pratiques d’hygiène locale guider l’organisme vers son propre équilibre.

Pour les candidoses, on va aussi s’intéresser au stress qui est un facteur d’acidification tissulaire et accompagner au besoin la gestion du stress.

Pour les vaginoses, on va regarder l’équilibre hormonal aussi en amont car les lactobacilles dépendent de ce bon équilibre.

Et pour les deux, on va aussi élargir un peu la vision en s’assurant que la flore intestinale elle-aussi est bien en équilibre.

Sans oublier aussi qu’on peut faire appel à des probiotiques vaginaux pour soulager et montrer le chemin à l’organisme pour rétablir la bonne marche des choses.

 

Envie d’en savoir plus ? Tu penses que tu es concernée ? N’hésites pas à me solliciter par mail si tu veux être accompagnée de façon individualisée.

 

Sources : 

La flore vaginale et ses troubles – Sous la direction de Jean-Pierre LEPARGNEUR – Editions Eska

Microbiote vaginal, La révolution rose – Dr Jean-Marc BOHBOT et Rica ETIENNE – Editions Marabout

Ouais je sais j’ai des lectures passionnantes !

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Carole Thiebault

Naturopathe - Heilpraktiker
Consultante en gestion autonome de la fertilité

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10 commentaires

  1. Salut ! J’ai été interpellée par le titre de ton blog. C’est super cet article. Bravo pour ce podcast. Quand on a pas le temps de lire, on s’embarque le son.
    Je n’ai pas de problèmes en ce moment, mais je me rappelle qu’une fois, ma sage-femme qui avait continué de me suivre même après ma grossesse, aux remèdes de grand-mère, m’a fait injecter avec une pipette, du yaourt nature, pour rééquilibrer la flore vaginale.
    En moins de 24h, le problème était réglé.

    1. Carole Thiebault a dit :

      Merci Marie,

      Oui c’est une vieille pratique qui a son intérêt car on retrouve des lactobacilles dans le yaourt.
      Maintenant je crois que je préfèrerai un yaourt maison avec du lait bio qu’un yaourt industriel avec tout ce que cela comporte d’additifs et autres joyeusetés 😉
      A très bientôt dans tes oreilles alors,
      Carole

  2. tu me fais rire Carole lol! plus sérieusement, merci pour ces infos; les femmes ne sont malheureusement pas assez éduquées (dans le sens « informées ») sur tout ça et pourtant, c’est tellement important…je ne savais même pas que le vagin a un pH acide! merci de lever le tabou avec humour! 😉

    1. Carole Thiebault a dit :

      Avec plaisir Sarah,
      C’est vrai que je verse volontiers dans l’humour, c’est ma façon en effet de faire passer le message que tout cela est normal et doit être abordé comme le repas qu’on prévois de préparer pour ce soir !
      A très bientôt de te lire alors,
      Carole

  3. Top Carole, merci ! Je ne connaissais pas les subtiles différences entre mycose et vaginose, je pensais que l’acidité était l’unique coupable, dans n’importe quel cas.. Me voilà aguerrie !

    1. Carole Thiebault a dit :

      Oui c’est vrai qu’il y a plusieurs subtilités et ce sont les récidives ou la non-réponse de plusieurs clientes qui m’ont fait creuser un peu plus, jusqu’à découvrir le pot aux roses !
      Bises

  4. Tu m’as bien fait rire Carole avec certaines expressions ahaha
    Je ne connaissais ni l’un, ni l’autre mais je repère certains symptômes auxquels j’ai pu être confrontée.
    Merci pour ce podcast, cela confirme bien que des déséquilibres sont anormaux !

    1. Carole Thiebault a dit :

      Ah Ah je crois que je fais rire beaucoup de monde alors ravie que tu rejoignes le mouvement Julia.
      J’aime bien l’idée d’acquérir de nouvelles notions en riant, c’est le meilleur moyen de les retenir.
      N’hésites pas si tu as besoin de précisions.
      A bientôt
      Carole

  5. Merci pour toutes ces infos Carole, c’est hyper intéressant et on en parle clairement pas assez!

    1. Carole Thiebault a dit :

      Avec plaisir Virginia,
      compte sur moi pour continuer à en parler encore et encore !

      Bises
      Carole

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