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On entend de plus en plus parler de pathologies ou de déséquilibres d’origine hormonale ou du moins avec des conséquences directement observables par les femmes sur le déroulement de leur cycle et du coup sur leur fertilité. Le diagnostic des ovaires polykystiques (assez fréquent) ou des ovaires plurifolliculaires tombe comme un couperet sur la femme concernée. Et si ce n’était que la face émergée de l’iceberg ? Et si au lieu d’un long combat contre un truc nébuleux qu’on te présente tu avais juste à comprendre, avec l’état des connaissances actuelles, et du coup à apprendre à danser avec ? Je crois que pour le côté nébuleux je suis super championne sur le coup mais pour prendre une image, si au lieu de te préparer à un long combat de confrontation je te proposais plutôt d’apprendre à danser la capoeira avec l’adversité pour la déjouer ? Ça te tente ?

 

 

 

 

 

Ovaires polykystiques et ovaires plurifolliculaires : les deux te font peur

 

Si tu en es arrivée à un diagnostic de ton médecin qui t’as posé : SOPK ou ovaires plurifolliculaires, tu as certainement senti monter en toi une anxiété et cette question : mais qu’est-ce que j’ai au juste et est-ce grave ?

Alors les dénominations sont barbares. Parfois les discours qui les accompagnent le sont tout autant. Et oui quand on dit à une femme qu’elle aura du mal voir ne pourra pas avoir d’enfant à cause de ça, je pèse mes mots et je qualifie ce genre de discours de barbare.

Parce qu’asséner ce genre de parole en étant investi d’une sorte d’autorité due à la profession elle-même est pour moi une faute grave de la part d’un professionnel. Je me permets cette parenthèse parce que je suis atterrée (et fatiguée) d’entendre ce retour de la part de beaucoup de clientes. Zut alors mais avez-vous le pouvoir de prédire l’avenir ? Ce n’est pas un stéthoscope qu’il vous faut c’est une boule de cristal !

 

 

 

 

Ceci dit, ça ne vous enlève pas cette petite voix qui peut vous envahir et insinuer le doute et l’anxiété suite à un tel diagnostic.

Alors on va tout de suite faire dégonfler le soufflé : le syndrome des ovaires polykystiques est un dérèglement qui est assez courant. Environ 10% des femmes en sont atteintes. Je sais, ça te fait une belle jambe à toi qui le vis dans ton corps. C’est que tu ne me laisses pas terminer. Plus il y a de personnes atteintes d’une maladie ou d’un déséquilibre, plus il y a de chances pour qu’il y ait des recherches dessus. Et qui dit recherches dit potentiellement meilleure compréhension et donc prise en charge.

Pour ce qui est des ovaires plurifolliculaires, la chance c’est qu’on sait d’où ça vient donc c’est plus facile à accompagner. C’est l’hypothalamus qui déconne plein pot en n’envoyant pas les infos qui te feraient ovuler. Résultat : les follicules restent coincés à l’étape juste avant sans pouvoir aller plus loin… Et il y en a plus qu’habituellement aussi, on entre dans le côté multifolliculaire quand on en voit plus de huit sur un ovaire.

 

Ce qui n’est pas trop le cas du SOPK qui est de mieux en mieux décrit mais dont la cause reste quand même pas super claire encore aujourd’hui. Bon à ça s’ajoute que le nom n’est pas génial parce qu’il ne décrit pas la réalité.

Quand tu es atteinte de SOPK, tu n’es pas pleine de kystes au niveau des ovaires. Pour rappel, un kyste c’est une sorte de poche qui grossit au sein d’un organe mais en étant totalement distinct des tissus de cet organe. Bref ici ce sont des follicules qui n’arrivent pas à maturité et qui donc s’accumulent à la surface de l’ovaire, formant des petites bosses un peu partout. Ok ça ressemblerait à des kystes mais ça n’en est pas. Et pour couronner le tout et brouiller les pistes (ça peut être la source de l’angoisse) : le terme syndrome désigne un ensemble de symptômes mais ce n’est pas vraiment une maladie au sens strict du terme.

Donc tu te retrouves avec un diagnostic qui te fait imaginer des trucs bien stressants. Et tu sais maintenant combien le stress est le grand ennemi du cycle (mais si rappelles-toi ici).

 

Comment gérer les ovaires polykystiques et les ovaires plurifolliculaires ?

 

La bonne nouvelle c’est qu’avec la naturopathie je vais avoir quelques points communs dans mon approche de l’un ou de l’autre.

Et donc je vais te donner quelques pistes qui pourront te donner un peu de peps et de motivation pour aller de l’avant. Parce que, ovaire polykystiques ou ovaire plurifolliculaires, c’est pas la faim de ton monde de femme épanouie !

 

Alors d’un côté on a un bin’s au niveau du cerveau (ovaires plurifolliculaires) et d’un autre on a tout un ensemble de symptômes quand même bien pénibles au sens où ça semble partir dans tous les sens :

  • excès d’androgènes (avec la testostérone notamment) qui entraîne par exemple de l’hirsutisme (=trop de poils et pas à des endroits communs pour une femme) mais surtout un déséquilibre du cycle avec anovulation (= absence d’ovulation) ;
  • résistance à l’insuline avec risque de basculer dans le diabète ou des maladies cardiovasculaires.

Mais il ne faut pas paniquer et garder la tête froide pour se rappler qu’il y  aurait une origine neuro-endocrine à tous ces signes. En gros ça viendrait aussi du cerveau.

 

Hormones et système nerveux ? moi ça me dit attention au stress et aux perturbateurs endocriniens.

Mais avant de voir ce qui ne va pas, assure-toi que ton organisme ait tout ce qu’il faut pour fonctionner correctement. En ce qui concerne les hormones stéroïdes et le système nerveux, on pensera au minimum à :

  • cholestérol (le tout étant d’en avoir un minimum) ;
  • vitamine D ;
  • magnésium ;
  • Et toute la panoplie de vitamines et minéraux que tu trouves dans les végétaux (fruits et légumes).

 

Ensuite on se penche sur tout ce qui pourrait perturber le bon fonctionnement hormonal, à savoir les perturbateurs endocriniens. Moi je trouve que sur ce coup là ils ont trouvé un nom parfait, il dit bien ce que ça fait.

Alors là il va falloir faire le ménage à plusieurs niveaux mais déjà viser les risques d’exposition les plus fréquents à savoir encore une fois l’alimentation et les habitudes de cuisine.

En gros attention :

  • au gras dans lesquels se nichent des gros méchants pour notre système hormonal ;
  • aux contenants en plastique ;
  • aux habitudes de réchauffer tes plats dans des contenants en plastique (a fortiori si le plat est gras).

 

Bref, l’idée n’est pas de devenir parano, juste que dans le cadre d’une pathologie qui peut être en lien, faire le bilan et  voir quels moyens d’action il te reste pour t’impliquer dans le chemin vers l’équilibre. Et clairement ton hygiène de vie ne dépend presque que de toi.

Et on retombe sur monsieur S. (monsieur Stress pour rappel) qu’on n’avait plus rencontré depuis un moment mais qui est toujours là à rôder, histoire de voir s’il pourrait pas être dans le prochain mauvais coup ! Ben oui clairement il ne va pas nous aider si on le laisse squatter chez toi !

Alors pour résumer, les gestes de premiers secours si tu es face à un syndrome des ovaires polykystiques ou à des ovaires plurifolliculaires, c’est de mettre en place, de base :

 

  1. une hygiène alimentaire orientée bio et saine du point de vue des risques sanitaires ;
  2. une stratégie payante de gestion du stress ;
  3. Une habitude d’activité physique qui sera un bon complément des deux points précédents.

 

Qui a dit que l’équilibre de santé suivait un claquement de doigts ? Nan nan nan, il faut s’engager et mettre en place une vraie stratégie Madame. Et ça passe par d’où tu pars pour parvenir à où tu souhaites aller.

Alors prête à en découdre et à retrouver la maîtrise de ton corps ?

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Carole Thiebault

Naturopathe - Heilpraktiker
Consultante en gestion autonome de la fertilité

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22 commentaires

  1. Merci Carole pour cet article.
    J’ai adoré l’intro, dans laquelle tu exposes ton envie de nous permettre de déjouer l’adversité. Ça, ça me parle vraiment.
    Je trouve que cette forme d’autorité est aussi barbare… Je suis concernée par la papillomavirus et aussi face à un discours qui ne me convient pas vraiment. Il semble que ce soit tellement réputé que c’en est banal, et pourtant cela est quand même stressant quand on sait que certains peuvent en mourir!
    C’est aussi rassurant qu’effrayant.
    Je ne suis pas concernée par ce syndrome mais.. j’en comprends les dérives!

    1. Carole Thiebault a dit :

      Merci Julia pour ton retour.
      La clé est l’écoute, toute simple et pourtant si fragile. Et clairement ici je sens que tu ne te sens pas écoutée dans ton anxiété face au papillomavirus.
      Et oui il y a du job pour mettre de la bienveillance dans tout ça.
      En tout cas c’est qqch que je soigne avec mes clients : mettre en place un espace d’accueil inconditionnel et d’écoute avant toute chose.
      J’espère y parvenir !
      Bises à toi
      Carole

  2. Bonjour,
    Je vois que le gestion du stress ; affecte beaucoup de choses et surtout les femmes. Merci pour tes articles ou j’apprends chaque semaine des informations importante sur ma copine, soeur et maman pour pouvoir leur dire de venir lire tes articles.
    A bientôt
    Rodney

    1. Carole Thiebault a dit :

      Merci Rodney,
      Tu es la preuve que ce blog, bien que très orienté femmes, est aussi ouvert et destiné aux hommes. Une compréhension des uns et des autres permets des relations apaisées et basées sur la bienveillance réciproque.
      Bises
      Carole

  3. Bonjour Carole et merci pour ton article:) On se rend compte de la complexité du corps de la femme;) Comme quoi il y a un vrai équilibre à trouver, ce qui n’est pas si simple. Pourras-tu nous faire un petit topo sur les perturbateurs endocriniens? Par où commencer pour les « chasser »?

    1. Carole Thiebault a dit :

      Bonjour Gemma,
      Merci pour ton retour. La complexité est peut-être due au fait que beaucoup de facteurs interagissent et du coup on ne sais plus par quel bout prendre les choses… Une bonne méthode et stratégie permet de reprendre les choses en mains.
      Alors pour l’article sur les perturbateurs endocriniens, c’est un grand OUI car ilest prévu (les grands esprits se rencontrent !).
      A bientôt alors,
      Carole

    1. Carole Thiebault a dit :

      Ah ah trop bien là je suis d’accord, je trouve plus accessible de changer son assiette que de danser la capoeira !
      Merci Marie !

  4. Vos explications sont très claires malgré des termes techniques et scientifiques. Ce sujet majeur est tellement important qu’il est capital de bien en expliquer les enjeux et les vos explications aident bien à comprendre. Merci

    1. Carole Thiebault a dit :

      Avec plaisir Nicolas !
      Carole

  5. Cela fait des années que je ne réchauffe plus dans des contenants en plastique, je transfère toujours ma nourriture dans un plat. J’avais entendu que les composé nocifs pouvaient migrer vers la nourriture, donc fini ce type de réchauffage.

    1. Carole Thiebault a dit :

      Bravo Marie,
      Tu prouves que passer à l’action est possible !
      Parfois on se fait une montagne de changer quelques habitudes, on pense que ça va prendre plus de temps ou autre excuse… c’est juste simple et possible.
      Merci
      Carole

  6. Bonjour Carole,
    Merci pour toutes ces explications (juste anovaire, ça veut dire quoi ? j’ai cherché sur le web mais pas d’explications claires comme toi seule sait le faire).
    Pour le reste je confirme tes dires. Suite à ton accompagnement et tes conseils concernant mon propre cas je vois ma situation s’améliorer.
    Mais évidement comme tu le dis si bien il faut s’investir et se donner les moyens.
    De plus je vois ma santé s’améliorer au fur et à mesure, et comme tu le dis aussi très bien, il faut donner du temps à son corps pour qu’il ait le temps d’aller mieux.
    Pour moi, 3 mois après le début de l’accompagnement j’ai vu une belle amélioration, mais je sais aussi que les résultats seront encore bien meilleurs d’ici quelques mois.

    Ce qui me fait toujours halluciner c’est la magie de notre organisme et sa capacité à se guérir et tout ça sans médicament ou chirurgie intrusive (mais parfois nécessaires). Si j’avais su ça avant… cela m’aurait évité tellement de douleurs (physiques et mentales).

    Merci encore pour ton travail exceptionnel.
    Je reste fan et te suit infiniment reconnaissante pour l’aide que tu m’apportes.

    Bien à toi.

    1. Carole Thiebault a dit :

      OUhahou, gratitude Mylène.
      Je suis sans mot, je découvre l’impact de ce que je peux apporter c’est assez dingue en fait.
      Et ce qui me touche au plus profond c’est d’être témoin de ton chemin.
      Alors Mylène, c’est à moi de te dire merci de me livrer ton intime.
      Sincèrement,
      Carole

      PS : anovaire je connais pas non plus (ha ha) alors je vais relire mon article car il y a du y avoir une coquille, personne n’est parfait !

  7. merci pour cette dédramatisation et explication, qui nous facilite la compréhention de ces choses dont personne n’ose parler. Je suis tout à fait d’accord avec toi sur les dangers du plastic.
    Bel et intéressant article,
    Elisa

    1. Carole Thiebault a dit :

      Merci Elisa !
      C’est précieux pour moi de mettre ces info à portée de tous !

      Au plaisir de te lire à nouveau
      Carole

  8. je dis oui à la capoeira !
    moi aussi je suis lasse des diagnostics posés par certains praticiens et qui laissent leurs patients avec la sensation d’être atteints du mal du siècle, sans solution. et beaucoup de personnes vivent ça dans la fatalité, alors que le moral a une grande place dans la gestion de ces « pathologies ». et elles vont s’enfermer dans une soi-disant maladie, et c’est le cercle vicieux … que de gâchis… je suis à 150% pour les solutions que tu préconises, en matière d’hygiène de vie et de solutions plus naturelles. et en matière de stratégies de gestion du stress, j’ai plein de techniques testées à proposer 😃

    1. Carole Thiebault a dit :

      Oh cool Caroline, tu me ferais un article récap de tes expériences anti-stress ?

      Bises
      Carole

        1. Carole Thiebault a dit :

          ça marche ! On poursuis par mail…
          Bises

  9. Bonjour merci pour cet article. Je ne connaissais pas ce syndrome. Je crois que je confonds un peu avec les kystes ovariens…. en tout cas merci pour les explications que tu donnes.

    1. Carole Thiebault a dit :

      Avec plaisir Yseult,
      C’est vrai qu’il y a tellement de déséquilibres recensés qu’on peut s’y perdre !
      Bises
      Carole

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